Résolu Vertigo & Cie [Xander x Rudy]

(Salut ! Oui, du coup Xander peut se débrouiller pour trouver un échantillon via Inaya soit avec ses propres moyens, et oui on peut faire comme ça. Par ça ils se pensent en sécurité mais en fait non xD On continue ici ?)

(Ouais on peut continuer ici ! Et oui comme ça ils gardent Rudy et Xander à l'oeil sans qu'eux s'en aperçoivent, ce serait drôle.)

(Okay !)

[Xander] 

Par la suite, les choses ont accélérés, si on veut. 

Par simple précaution j'ai préféré prendre des avances concernant le Vertigo; à commencer par parler à Inaya de toute cette histoire. À cause de son état actuel, le simple fait de la trouver n'avait pas été une mince affaire : elle traînait un peu moins avec le reste des autres, sortait beaucoup faire de longues ballades seule en moto. Un soir, j'ai finalement réussi à la voir, et ça s'est suivi d'une virée nocturne ainsi que d'une conversation qu'on n'aimerait pas avoir eu en plein jour. Entre deux trois confessions intimes -la pauvre avait bien besoin de se confier, elle m'informait concernant le Vertigo. Les informations ? Minces, quasiment non révélateur.

Le problème avec le Vertigo, c'est que les gens qui en refilent -qui en consomme, il n'y en a pas tant que ça. J'ai couru à droite et à gauche pour en trouver, et justement, ça m'a tout l'air d'être adressé à une clientèle bien précise -dont je ne fais pas parti. Sans oublier le fait que je ne pouvais pas déblatérer ça au premier inconnu, j'ai dû faire énormément de recherche. Une aiguille dans une botte de foin géante, et je pèse mes mots.

 Étant pessimiste concernant les chances du flic de récupérer le Vertigo au labo, j'ai préféré tenté ma chance dans les bas-fonds. Et pour parler un peu de Rudy, de temps en temps je lui envoyais un message pour lui signaler que je ne suis pas tout à fait mort -si ça l'intéresse du moins. La conversation ? Ça n'a jamais vraiment été mon fort, d'où mes réponses soit très courtes, soit peu ouvertes. Il s'agit simplement de lui dire que ça avance, sans artifice et sans grandes discussions inutiles. Je préférais encore qu'on en parle quand on se verra à choisir.

Ce n'était pas sans mal, mais j'ai fini par récupérer un échantillon. Et j'ai pleeeeeins de trucs à raconter au flic, mais pas maintenant. Il se fait tard, ou tôt selon le sens dans lequel vous le prenez, j'ai quand même pris l'initiative d'envoyer un message au flic -bizarrement je ne me vois pas l'appeler Rudy tout de suite. J'ai opté pour un message simple , toujours fidèle à moi-même.

Xander: Passe à la clinique quand tu peux.  

Je refuse de parler de ça par message, probablement que ça attendra demain. Sauf si, à ma grande surprise on est deux insomniaques sans vie.

La maison m'a paru trop loin pour tenter le diable et conduire jusque là bas. Il n'y a jamais grand monde à cette heure sur la route, mais pourquoi prendre le risque ? Les lits de la clinique me conviennent tout aussi bien. Après avoir ouvert la porte à la va vite -en la refermant de façon tout aussi arbitraire, j'ai dû rangé la drogue que j'ai tant galéré à avoir quelque part à l'abri des regards. Une douche rapide et cinq minutes plus tard, je m'effondre sur le premier lit qui me passe sous la main, en marmonnant contre l'oreiller.

 Je. Suis. Laminé. 

[Rudy]

Rudy avait la manie - ou la qualité ? - de répondre quasi instantanément aux messages que l'on lui envoie. Ou, si aucune réponse n'était necessitée, il agira tout simplement.

Et agir était donc ce qu'il avait choisi de faire. Ces derniers jours avaient été une torture aussi mentale que physique. Forcément, le but avait été de l'éloigner le plus possible de cette affaire. Plus personne n'en parlait. Quand Rudy essayait d'en faire une simple allusion, les autres le coupaient net dans son élan et le rembarrait. Ses propres enquêtes devenaient des noeuds aux cerveaux, inutiles et sans fonds. On l'inscrivait à tous les stages possibles, et ce cocktail physique mélangé à son insomnie n'arrangeait pas les choses.

Aujourd'hui, Rudy était sur le point de vriller. Xander avait bien intérêt à avoir une bonne nouvelle. Il filait entre les rues sur sa moto, comme une balle filante, avec le seul son du moteur pour attester de sa présence.

Il s'en fichait même bien de l'heure qu'il était. Cela n'a frappé Rudy qu'après qu'il faisait nuit, et que la lumière des lampadaires n'étaient pas qu'un simple soleil artificiel. Xander allait être réveillé, c'était inévitable.

Il avait - à peu près - garer sa moto comme il pouvait. Le casque pratiquement jeté sur son siège, et tant pis. Il courut jusqu'à la porte de la clinique. Pas de lumière. Avec un peu d'hésitation, il se demandait si Xander était toujours là ou s'il était rentré chez lui. Peut-être aurait-il dû répondre qu'il arrivait ? Il ne savait pas où Xander habitait, ça risquait d'être un plus gros problème. Il frappa tout de même à la porte. En attendant que Xander réponde, Rudy avait le temps de réattacher ses cheveux correctement. Reprenant son souffle, son élastique entre ses lèvres, il trifouillait ses mèches en espérant que la porte s'ouvre, ou qu'il ait à rentrer bredouille.

[Xander]

Je commençais à peine à somnoler quand les coups à la porte se sont manifestés. L'avantage, c'est que ça ne pouvait pas être grand monde autre que la personne que j'ai textoté dix minutes avant. Le désavantage, c'est qu'en pleine nuit à Japca Lake, ça pourrait être n'importe qui. 

Je me suis rhabillé en vitesse, j'ai la sale manie de finir en caleçon trop vite à la fin de mes journées. La lumière rallumée, je réarrange mes cheveux -par là j'entends trois coups mal placés pour les rendre potables. J'ai jeté un rapide coup d'œil à mon téléphone : pas de réponse de Rudy. 

Je fais rentrer les clés dans la serrure, la porte est un peu capricieuse. Quelques grognements et plusieurs tentatives après, j'ouvre la porte et surprise. Regardez qui voilà.

“-...Tu l'as pris au mot de la lettre.”

[Rudy]

" - Je t'ai dérangé ? Tu dormais ?"

Un peu décontenancé de voir Xander dans une telle position, et toujours dans son habituelle bonne humeur, Rudy laissa retombé ses mains de ses cheveux à ses hanches. Quelques mèches revenaient sur son visage, mais beaucoup moins qu'à l'accoutumée, probablement dû à cause du casque de sa moto.

" - Je pouvais, je suis venu."

Accompagné de son habituel haussement d'épaule, Rudy n'avait pas réellement à se justifier. Son impatience l'avait peut-être, certes, pousser trop vite vers Xander. Mais il y avait une sorte d'échappatoire chez ce type dont Rudy ne semblait pas pouvoir se passer pour l'instant.

" - Alors me voilà."

Il se pointa du doigt, lui faisant comprendre qu'il était parfaitement prêt à l'écouter et le suivre un peu partout dans son espèce de laboratoire.

[Xander] 

“-Nan nan, je dormais pas.”

Mon bâillement ne dit pas la même chose. Nan, j'dormais pas, j'ai envoyé le texto t'a 10 minutes même pas. Je...Somnolais. Faut dire que je pensais le voir que demain, et il a littéralement accouru. Il ne dort jamais ou ça se passe comment ? Je ne peux pas le blâmer, je ne dors pas énormément non plus.

J'ai marmonné un “merci” pour féliciter sa rigueur, c'est le mieux que je puisse étant donné que je lutte pour que les yeux ne se referment pas. J'ai frotté un peu mes yeux -j'ai pas mes lunettes à portée de mains, en espérant que ça chasse ma fatigue quelques mètres plus loin.

Ce n'est pas le genre de discussion qu'on devrait avoir dehors -peu importe l'heure, je me suis décalé suffisamment pour faire de l'espace au flic et qu'il puisse entrer. On n'a pas à aller bien loin alors je l'ai fait rentré dans la première salle que j'ai vu de libre. Toutes à priori : c'est ma clinique, et j'ai pas de patients de dernière minute. 

Bon.

“-Tu veux la version longue ou la version courte ?”

La version longue impliquait certains détails dont je n'avais pas très envie de parler, la version courte se résumerait à lui dire que j'ai reçu à avoir un échantillon du Vertigo et que j'essaierais de voir ce que je peux en faire demain. Ou maintenant, à voir.

[Rudy]

Xander respirait la joie de vivre. Il ressemblait à une sorte de poupée de chiffon malmenée, à peine capable de se tenir debout et de placer deux mots l'un après l'autre en articulant. Il préféra ne faire aucun commentaire, se demandant s'il avait eu une bonne idée d'accourir le voir.

Il entra donc en silence, dans la pièce que lui montrait Xander. Les mains dans les poches, il se mit à observer les alentours avant de se tourner vers le médecin.

" - Hm... J'ai tout mon temps, mais si tu veux faire au plus vite.. Enfin, c'est comme tu veux."

Rudy était un peu dérangé à l'idée d'avoir probablement empêché Xander de dormir un peu. Lui-même savait bien à quel point il était important de bien dormir, il en faisait les frais tous les soirs. Mais, il avait bien tout le temps du monde actuellement et toute son attention était rivée sur son partenaire.

[Xander] 

Je me suis assis sur le peu d'espace libre qu'il y a sur mon bureau. Ce dernier est décoré de pleins de documents administratifs pour la clinique, mon bordel organisé personnel. Difficile de croire que je viens de me procurer une drogue à risque quand tu vois tout ça. 

En jetant un coup d'oeil vers le flic, quelques pensées concernant notre drôle de partenariat ont affluer. Je me fiche pas mal de savoir ce qu'il à gagner dans cette histoire d'une certaine façon sa présence prouve bien qu'il prend cette drôle d'enquête au sérieux. Et je suis bien des choses mais on ne peut pas dire que je suis ingrat. Je ne vais certainement pas lui donner la version longue et intégrale de l'histoire, cependant je sais qu'il serait injuste de simplement aller droit au but pour pouvoir le jeter de la clinique à la seconde où j'aurais dit ce qui m'est passé par la tête.

C'est des petits morceaux insignifiants, mais sa reste un gain de confiance raisonnable pour qu'on puisse travailler ensemble sans se mettre des bâtons dans les roues.

“-J'ai parlé à son amie. Elle m'a dit que quelque chose ne tournait pas rond, chez la petite.  Chez ses parents, surtout.”

C'est comme ça qu'Inaya est Naomie sont devenus amies. L'environnement familial était si glauque que la pauvre enfant a trouvé chez Inaya une sorte d'échappatoire. La liberté de n'avoir aucun nom que celui qu'on s'est choisi. Je peux comprendre l'attrait, le Rame est loin d'être le pire des gangs aussi.

“-Je ne sais pas exactement quoi, mais suffisamment pour qu'elle cherche à se barrer.”

J'allais chercher les informations importantes, les un peu moins, en faisant le tri en ce qui peut être tû et ce qui doit être dit.

[Rudy]

En même temps de Xander parlait, Rudy tapait sur l'un de ses portables toutes les informations qu'il pouvait récupérer. Il appréciait tout avoir en ordre, un dossier pour chaque chose, chaque chose à sa place. Son portable était rempli de post-it plus glauques et plus terrifiants les uns que les autres.

" - La drogue ?"

Quelque fois, Rudy levait les yeux vers Xander pour le remettre à niveau. Il voulait s'assurer, en quelque sorte, qui lui disait toute la vérité, et rien que la vérité. Quelque part, ce n'était pas pour le viser lui spécifiquement. C'était une habitude prise lors de ses nombreux interrogatoires. Les habitudes ont la peau dure.

D'aillleurs, en parlant de drogue... Rudy se garda bien de lui annoncer qu'aucun échantillon n'avait été gardé. Soit tout avait été jeté, soit tout était contenu quelque part. Il ne savait pas quelle alternative il préférait entendre ceci dit.