Counterattack [Xander x Rudy]

[Rudy]

C'était drôle, que ses seules pensées actuellement étaient de vouloir se reformer l'image qu'il avait de Ledger, lorsqu'il était encore dans la police. La manière dont il se tenait, sûr et droit, l'arme dans sa main. La façon dont il ne flanchait pas, pas même avec le bruit ou le recul de l'arme, le fait qu'il ne fermait même pas les yeux une fois la gâchette enclenchée. A Rudy, et tous les autres avec lui, on lui avait répété de se laisser surprendre par le coup de feu, que s'il devait partir, c'est que c'était la meilleure fenêtre de tir, qu'il ne fallait pas chercher à tirer à tout bout de champ. Ledger, lui, semblait maîtriser tous les facteurs.

C'était exactement dans ces rares moments qui rendait Rudy pas moins innocent que son ancien partenaire, que le flic espérait avoir ce même cran et ce même talent. Celui de viser, de tirer, de tuer sans trembler. Rudy avait toujours trouvé cette solution bien trop froide que de le faire à mains nues, ça ne l'avait pas empêché de tirer sur des criminels en fuite ou dangereux, voire dans le pire des cas, sur un collègue un peu trop envahissant. Ce même regard placide et apathique, vidé de tout, sauf d'une colère indescriptible. Peu lui importait, tant que personne d'autre que lui ne rentre dans ce foutu hangar. Pour toute réponse, Rudy se replaçait juste correctement, profitant de l'appui de ses jambes sur le sol pour se maintenir droit, sans bouger.

[Connor]

Violent, dangereux ? Oui. Mais tirer inutilement pour la bonne mesure ? Même nous on valait mieux que ça. Et tant que lui ne tirait pas, aucun d'autre ne le fera, pas même moi. Mais des regards comme celui qu'il me lançait, j'ai déjà eu la chance -ou le malheur d'en voir par le passé. C'était les pires, ceux qu'on ne contrôlait pas et qui ne soupçonnait même pas leurs propres mœurs. Il y avait une différence entre l'homme contre lequel je me battais et celui qui me tenait en joue si déterminé.

Bordel, mon fils a un talent pour tomber sur les pires systématiquement.

------------------------------------------------

[Xander] 

C'est de la pure torture que d'assister à un tel spectacle de violence sans pouvoir agir. Je mourrais d'envie de courir, de m'interposer dans cette guerre sans queue ni tête entre eux. À chaque fois que Connor ou Rudy subissait ou engageait une attaque, que l'un d'entre tombait je me mettais à riposter contre ces gens que j'aime et chéris comme ma famille. Aucun n'a plié, parce qu'ils étaient ceux qui m'ont appris à me battre et qu'ils savaient comment me maîtriser. Le nombre de fois où je finissais au sol ne se comptait plus, j'en avais même perdu le déroulement de ce qu'il se passait. 

Autour de moi beaucoup sont ceux qui souriaient, qui appréciaient le combat. Tout le monde soutient Connor, personne n'est pour Rudy, moi compris. Je ne suis pour personne, c'est tout sauf une compétition. Tout le monde perd l'essence de ce qui est en train de se passer, il n'y a que la force qui a son mot à dire. Et bientôt elle prendrait des dimensions que je ne pourrais pas tolérer. Le temps s'est figé en même temps que tout le monde tenaient fermement leur arme entre leur doigts, petit et gros calibre. Je ne vois rien, je ne sais ce qu'il se passe. Je me sentais si loin de tout, mais les calculs s'enclenchaient à une vitesse hallucinante dans mon cerveau. Si je n'y vais pas tout de suite, il va se passer quelque chose de terrible, je le sentais. 

Je le savais.

Je me suis débattu si subitement, j'ai frappé si violemment que Howl comme Elijah ont été pris par surprise. Je retenais mes coups avec eux tout à l'heure par respect simple pour ma famille, mais s'il fallait que je me batte sérieusement contre eux pour éviter une tragédie, je le ferais sans hésiter. Pris dans mon propre élan, j'ai manqué de tombé au sol, retrouvant l'équilibre au dernier moment. Je ne pouvais pas me soucier de l'état des deux autres, je ne pouvais pas penser à la douleur du coup de pied d'Elijah. Bordel, je ne pouvais pas me permettre de même respirer et perdre du temps. J'en ai déjà perdu trop.

 Je poussais violemment tout le monde sur mon chemin, en courant. Certains rétorquaient en me demandant ce que je foutais, où est-ce que j'allais. L'adrénaline me montait, c'était interminable, je ne voyais pas le fond de cette foule noire. Jusqu'à ce que finalement si. 

Connor et Rudy était dans un sale état, les deux. C'était ridicule. Rudy avait Connor dans son viseur. L'information a fait le tour de mon cerveau en une demie-seconde, je me suis a peine arrêté de courir pour reprendre à pleine vitesse jusqu'à enfin, ENFIN être entre les deux.

À peine un, deux halètement que je m'écriais.

“-Ressaisissez-vous, putain !”

Je faisais face à Rudy parce qu'il était celui qui tenait l'arme, je regardais les deux à tour de rôle. Pour cette bataille, je ne choisirai aucun camp, pas comme ça.

[Rudy]

Malgré tous les efforts du monde à rester impassible, aussi renfermé que possible dans sa petite coquille, Rudy ne pouvait pas rester indifférent face à ce qu'il se passait. Plutôt, face à la personne qui lui tenait tête.

Incrédule, Rudy posa son arme contre sa cuisse, en contemplant Xander. D'abord, il se mordillait la lèvre, parsemée du goût du sang de son arcade, avant d'hocher la tête et de tourner les yeux ailleurs.

En rien sa gestuelle n'indiquait quelque chose de bon. Elle se retenait de toute violence, plus cynique qu'autre chose. Mais il ne lui tirerait pas dessus.

" - Je crois qu'il y a eu un quiproquo, entre toi et moi, Xander."

Il n'avait jamais prononcé son nom d'une telle manière, presque comme une insulte. Toujours la lèvre bloquée entre ses dents douloureusement, Rudy se releva du sol, laissant sa veste à terre, l'arme toujours en main mais le canon pointant vers le sol.

" - Tu vois, je pensais vraiment que ton..."

Rudy pointait Connor du pouce, se retenant de sortir une réelle insulte cette fois.

" - ... Ton père ne se mêlerait pas de ça. Tu sais, exactement comme tu me l'avais promis. Mais je vois ton père, derrière toi. Et je crois bien être à deux doigts de lui coller une balle s'il décide pas de partir, là."

[Xander] 

Personne ne comprenait ma prise de position,  j'en avais aucune. La seule certitude que j'avais était que je suis, envers et contre tout contre ce  Ledger. Il me semble que sans pour autant devenir meilleur amis, ça faisait de Connor et Rudy des sortes d'alliés. L'ennemi de mon ennemi est mon ami. Hmpf, enfin, en vue de la tournure des choses il est inutile d'espérer quoique ce soit à présent. 

“-Vous vous battez pour quoi, exactement ? Pour savoir lequel de vous deux va arriver à la ligne d'arrivée le premier ? Sérieusement ?”

Je pouvais entendre Connor se rapprocher derrière mon dos, et me tournais immédiatement vers lui, le regard noir. Lui comme Rudy sont fautifs de cette situation précise. Peut-être pas du reste, mais l'état dans lequel ils sont, c'est pour leur pomme.

J'ai tourné la tête en même temps que la voix de Rudy émergeait de mon dos, en faisant face à tout ce qu'il pouvait me reprocher, pas que je le comprenne non plus. Parce qu'en premier lieu, je ne lui avais rien promis de la sorte. J'ai mis de côté mon envie de tuer le responsable de cette histoire en échange de la parole de Rudy, oui. Mais pour ce qui est de Connor, c'est un électron libre qui fait comme lui chante et n'écoute jamais personne. Lui comme moi nous sommes garder de dire à l'autre nos intentions, ce qui avaient mené à cette situation.

Là où Rudy semblait laisser la colère s'emparait de lui, je récupérais un espèce de grand calme. Même lorsqu'il menaçait de tuer Connor, j'arrivais à puiser la force qui m'empêchait tout énervement inutile. Il y avait assez de tension dans l'air pour rajouter mon grain de sel si ce n'est pas pour essayer de calmer le jeu.

“-Je ne te laisserai pas faire, Rudy.” 

Ça, ou il faudra qu'il me tue. Je n'y croyais pas une seule seconde, quelque part. Mais s'il le faisait, je serais trop mort pour être déçu, ça ne sera plus mon problème. 

[Rudy]

Rudy ne saurait pas même un mot précis sur ce qu'il ressentait. Tout ce temps passer à rejeter toute forme d'émotion, plus inconsciemment que volontaire, avait rompu un lien entre les situations qu'ils subissaient et les émotions qui en découlaient. A chaque fois que quelque chose devenait trop dur à supporter, depuis l'incident, Rudy bloquait et ne ressentait plus rien. C'était ce qui se passait. Xander se tenait là, prêt lui aussi à se prendre une balle. Pour quoi ? Pour trois fois rien. Enfin, selon les critères de Rudy. Toute la situation était injuste. Il avait passé deux ans de sa vie à n'attendre que ce moment, plus le fait de prendre soin de sa veste. Il avait suffit qu'un pauvre type face son apparition, et tout cela à cause de Xander. Encore, et toujours Xander. Niffelheim, et Inaya, et peut-être que Rudy, Connor et sa veste ne seraient pas dans un tel état si Xander n'avait pas déboulé dans sa vie. C'était peut-être lui, qu'il aurait dû frapper, finalement.

Rudy réprimait tout geste violent. Il restait droit, sans plier, faisant face à Xander et son père derrière lui. Est-ce que c'était de la haine, de la tristesse, ou un réel désintérêt naissant dans sa poitrine ? En tout cas, Rudy n'osait plus bouger. Xander semblait se montrer plutôt clair sur ses positions, au final. Peut-être qu'il avait réellement vendu la mèche, et que Rudy n'aurait jamais dû lui partager cette adresse. C'était terrible, tout ce qu'il ne savait pas ressentir, qui se transformait en violence bouillonnante à l'extrémité de ses doigts, qui serrait sa poitrine et sa gorge.

Rudy glissa ses yeux vers le hangar une dernière fois. Il espérait, il espérait que Ledger ne soit pas là, par n'importe quel miracle. Qu'il les ait entendu, et qu'il soit parti, quelque chose du style. Il reposa son regard sombre vers Xander, montant sa main vers sa joue en essuyant le sang et repoussant ses cheveux derrière son oreille, comme on sècherait des larmes.

" - Je m'en souviendrai." Rudy murmura

Qu'il l'ait entendu ou non, quelle importance. Mieux valait qu'ils ne se recroisent pas de ci-tôt, en tout cas.

[Xander]

J'ai grimacé. Ce que je déteste être dans cette position. Suis-je le seul à voir ce qui est en train de se passer ? On est en train de se monter les uns contre les autres pour rien. On est en train de laisser la discorde se mettre entre nous, pour rien. Tout ce qu'il se passe à l'heure actuelle ne favorise personne d'autre que Ledger. Pourtant, le regard que Rudy me lançait ne me laissait pas indifférent, même si pour cet instant précis je décidais de ne pas plier. Je ne pouvais pas quelque part. Si je laissais couler ça, il se passerait quelque chose d'encore pire après ça, tout comme il se serait passé l'inévitable si d'une certaine façon je ne m'étais pas mis entre Rudy et Connor. J'aurais voulu le faire plus rapidement, surtout.

Au murmure de Rudy, je soufflais lourdement. J'ai vu ça trop de fois pour ne pas comprendre une énième fois ce qui est en train de se passer. Et je suis tellement, mais tellement foutu.

 J'ai voulu m'approcher. Ugh, je n'irai pas jusqu'à parier qu'il n'est pas prêt à me frapper dans son état. Je prends quand même le risque.

“-Rudy, je ne suis pas contre toi. Réfléchis.”

Je pouvais au moins lui assurer ça. Je ne suis pas son ennemi, je ne veux que son bien. Me croira-t-il seulement ? Je me tournais légèrement de façon à avoir Connor dans mon champ de vision.

“-Ça ne vous mène nulle part de vous battre, pas sur ça. Ça ne fait que foutre la merde, pour rien.”

Mon Dieu, je n'essaie certainement pas de faire les entremetteur parce que au stade où ça a dégénéré, ça ne servirait à rien. Mais on peut vouloir quelque chose d'une manière différente, et ne pas se mettre des bâtons dans les roues pour autant. Ce à quoi je viens d'assister n'avait ni queue ni tête. C'était le pouvoir pour le pouvoir et rien d'autre.

[Rudy]

Ce qui le maintenait immobile et inoffensif, était le fait que personne n'osait faire un mouvement. Il était sûr de pouvoir entendre la respiration sifflante des autres, de respirer la lourdeur du sang sur son visage et sa main.

Lorsque Xander fit un pas en avant, Rudy grimaça en faisant le mouvement inverse. Il lui briserait le cou s'il s'approchait encore. Pour éviter toute catastrophe, même si ce n'était pas l'envie qui lui manquait, Rudy jeta son arme dans sa veste. Le tissu amortirait la chute. C'était tout ce que c'était devenu, un tissu. Il pouvait très bien la laisser par terre, sur le sol et partir. Non, au fond Rudy savait qu'il ne pouvait pas se résoudre à la jeter et qu'il allait la récupérer, il ne savait simplement pas comment la réparer à l'heure actuelle.

Le discours de Xander ne faisait que mettre de l'huile sur le feu. S'il y avait quelqu'un de plus légitime que les autres à vouloir et pouvoir accéder à Ledger, c'était Rudy et personne d'autre. Ses victimes avaient été des dommages collatéraux, mais elles se rapportaient généralement à Rudy et autour de Rudy. Ce n'était pas le combat d'un autre, et à ce jeu là, Rudy s'était suffisamment érodé sur ce sujet. Il ne pouvait pas supporter que Connor soit là, que toutes ces personnes soient là, et que Xander ne le comprenne pas.

[Xander]

Du coin de l'oeil, j'ai vu les autres commençaient à baisser leur armes en direction du sol, probablement sur ordre de Connor derrière moi. La situation était catastrophique : en face de moi, j'avais l'impression de voir un animal appeuré, blessé. Blessé il l'était à coup sûr, c'était un supplice à regarder pour le médecin que je suis d'ailleurs. Le problème, c'est que sur ce point on a le même fonctionnement que n'importe quel animal : quand on a peur, quand on est blessé, on est désespérés. Et le désespoir est un puissant moteur pour commettre l'irréparable. Rudy en était le parfait exemple quelque part. 

En voyant Rudy se crisper, j'ai cessé d'avancer en grimaçant doucement. À mon tour, je ressentais un désespoir qui me tordrait presque les boyaux dans tous les sens. Rudy ne croyait pas un mot de ce que je disais, ça se lisait dans ses yeux. En l'espace d'une journée, je venais de perdre la confiance que j'avais réussi à gagner. Enfin, pour ce qu'il devait me faire confiance aussi.. 

Je priais pour avoir un plan, n'importe quoi qui puisse mettre fin à cette histoire, parce que je n'en pouvais plus. Personne n'osait faire le moindre pas -tout le monde se sauteraient à la gorge si mouvement suspect il y a, et la situation n'avance pas. Moi, j'étais encore une fois et toujours fautif pour tout le monde car j'ai décidé de ne pas choisir de camp. Quand est-ce qu'ils comprendront que je ne suis pas leur marionnette ?

J'ai changé de trajectoire sans rien dire, déterminé au possible. À mon tour, je devenais une sorte d'électron libre, comme Connor. J'allais vers cette foutue porte de hangar. Si tout le monde se met sur la gueule pour ouvrir cette putain de porte, alors c'est moi qui l'ouvrirai. Parce qu'encore une fois je ne choisirai entre deux camps qui, au final, veulent arriver au même résultat.

[Rudy]

Ca le rassurait un peu de savoir que Xander avait compris le message, et n'avait pas cherché à s'approcher de lui. Qu'est-ce qu'il aurait fait, de toute manière ? Mettre en place ses compétences de psychologue, il l'aurait analysé, lui aurait dit qu'il ne fallait pas se battre et que c'était mal ? Il comptait le prendre dans ses bras et espérer que tout se résolve autour d'une bonne discussion ? Des fois, il n'y a pas à discuter. Il y avait des débats que Rudy n'était pas prêt à avoir et qu'il n'avait pas envie d'avoir, peu importe tous les efforts que Xander aurait fait pour les réconcilier. C'était pas plus mal qu'il reste loin de lui.

Enfin, il n'avait pas prévu que Xander se mette à courir à l'opposé, ceci dit. Quand Rudy comprit qu'il se dirigeait vers le hangar, le flic cru une petite seconde qu'il allait réellement le battre à mort, ici et maintenant. Ce type cherchait les ennuis à chaque mouvement. Cependant, Rudy réprima ses idées noires et se mit à le poursuivre aussi, grinçant des dents furieusement. Quand c'était pas le père, c'était le fils visiblement. Au lieu de l'agripper comme il l'avait fait avec Connor, Rudy s'était simplement retrouvé à côté de Xander, sa veste laissée plus loin. Avec son arme posée dessus, elle ne risquait pas de voler ailleurs.

Tout d'abord, il fusilla Xander des yeux, le poing serré. Ensuite, il posa les yeux sur l'intérieur du hangar. La découverte était tout ce qu'il y avait de plus normal, pour Rudy en connaissance de Ledger, en fait. Parce qu'il n'y avait rien. Le hangar était vide. Juste quelques conteneurs ici et là, déjà ouverts, et tout aussi vides que le hangar lui-même. Silencieusement, Rudy passa ses deux mains dans ses cheveux, se mordant la lèvre inférieure. Il avait passé tellement de temps à déchiffrer ce code, était allé jusqu'à se battre au sang, pour rien. C'était peut-être mieux comme ça, vu les imprévus. L'adrénaline redescendait petit à petit, faisant découvrir à Rudy tous les endroits de son corps où on l'avait battu et qui devenaient douloureux à chaque mouvement. Il aurait dû se douter qu'il n'était pas là.

[Xander]

J'ai soupiré, exposé au même spectacle que Rudy qui m'avait poursuivi. Je le savais, qu'il n'était pas là. Je l'ai compris quand j'ai vu que personne ne venait voir ce qu'il se passait dehors. Je jetais un rapide coup d'œil à Connor derrière qui n'avait pas l'air plus déçu qu'autre chose. Il s'en doutait. 

Rudy, c'était une autre histoire. Sans le montrer il me paraissait dévasté, dans cette histoire c'est lui qui semblait le plus déçu. Enfin, en terme de déception je ne devais pas être trop mal non plus dans l'immédiat : ça donnait encore moins de sens à ce qu'il venait de se passer. Ça n'avait aucun sens, rien. Rien, c'est ce qu'il reste. Absolument rien. 

Cette fois-ci, je me tournais vers Connor qui entre temps avait trouvé utile de s'allumer une clope, ici et maintenant. Bordel, il n'allait pas échapper à mon courroux lui non plus, mais pas maintenant. Ça ne sert à rien de laisser ma colère exploser et rajouter de l'huile sur le feu. Le regard sérieux et droit, je fixais le leader de tous les autres.

“-Ça suffit.” lui fis-je comprendre 

C'est Connor que je fixais, mais je parlais au deux. Vraiment, ça suffit. Connor soufflait à son tour, en passant sa main libre sur ses joues rouges des coups qui sont tombés tout à l'heure.

“-Les gars, en s'en va.” annonça le chef du Rame